Le crayon est devenu un symbole. Que ce soit par le dessin ou les écrits, un symbole de liberté, de créativité, d'innovation... parfois d'audace. Un symbole pour faire bouger... Et faire bouger, n'est-ce pas au fond la vocation du Groupe Associatif Siel Bleu ? Faire bouger pour le Bien Commun.

jeudi 25 août 2016

Tribune de Jean-Daniel Muller et Jean-Michel Ricard dans le Hors-série n°1 de Socialter

Parfois dévoyée, parfois adulée, la finance n’en demeure pas moins un outil important de développement des structures à vocation sociale. L’important est de l’utiliser comme un outil et non comme une finalité. Gardons toujours à l’esprit l’objectif qui nous anime : le Bien Commun de la société et de chacun de ses membres. Pour ce qui est du Groupe Associatif Siel Bleu, cet objectif est multiple : prévention santé, bien-être des personnes, amélioration de la qualité de vie et bien sûr accessibilité financière des activités. Toutes les actions, investissements et stratégies de développement de notre structure sont orientées vers cet objectif.

La finance est un des leviers de développement qui ne doit pas être unique, mais qui est certes fondamental. Le développement d’activités ne peut se faire sans innovation. Et pour innover, il faut des fonds. Le Groupe Associatif Siel Bleu consacre 10% de son budget à la R&D, mais sans l’aide d’organismes humains tels que France Active, nous n’en serions pas où nous en sommes aujourd’hui. Ces fonds permettent à de nouveaux programmes de voir le jour, mais aussi et surtout de toucher toujours plus de personnes.

L’innovation doit d’ailleurs se faire également en matière financière. La finance doit être créative, ne pas chercher absolument à rentrer dans des cases. Tester. Peut-être se tromper, peut-être réussir, mais avancer. Actuellement, les médias évoquent beaucoup les Contrats à Impact Social (CIS). Le concept est simple : un financeur investit de l’argent dans un projet associatif, si le projet ne fonctionne pas, il perd son argent, mais si le projet fonctionne, l’Etat lui reverse la somme investie ainsi qu’un pourcentage raisonnable, en fonction de la réussite et des économies engendrées par le programme. Ce nouveau moyen doit être testé avant d’être critiqué. Il en existe d’autres. Celui-ci est complémentaire au mécénat traditionnel et ne le remplacera pas. Les structures de l’Economie Sociale et Solidaire ont pour défi de se renouveler perpétuellement en terme de modèles économiques de financement.  

Certaines études le montrent, le jeu en vaut la chandelle. Un exemple : l’étude d’impact social McKinsey, effectuée en juin 2011. Cette étude s’est intéressée à un public cible concerné par deux pathologies : les fractures et le diabète de type II. Les résultats sont plutôt incroyables : d’après l’étude, en généralisant les activités de prévention du Groupe Associatif Siel Bleu, on obtiendrait, pour la société dans son ensemble, une économie de 59 milliards d’euros sur 8 ans. Les pouvoirs publics peuvent donc largement tirer leur épingle de ce jeu.

La finance doit être responsable, être régie par une éthique et par des valeurs. Pour ne parler que de la santé, il s’agit d’un droit et non pas d’un luxe. Tous doivent y avoir accès. C’est également la finance responsable qui rend possible l’accessibilité financière.


C’est pourquoi les structures de l’Economie Sociale et Solidaire ont besoin de partenariats solides, de partenaires qui s’engagent. Cet engagement est bien plus que pécuniaire. Il s’agit d’un engagement humain, et d’un engagement en termes de valeurs. Derrière ces partenaires, il y a de belles personnes qui rentrent dans l’aventure ! Une aventure qui, dans la plupart des cas, apporte au Bien Commun, diminue les dépenses publiques et crée de l’emploi.