Le crayon est devenu un symbole. Que ce soit par le dessin ou les écrits, un symbole de liberté, de créativité, d'innovation... parfois d'audace. Un symbole pour faire bouger... Et faire bouger, n'est-ce pas au fond la vocation du Groupe Associatif Siel Bleu ? Faire bouger pour le Bien Commun.

lundi 19 décembre 2016

Entrez dans l'Equipe Siel Bleu !



L’Équipe Siel Bleu est une communauté composée de personnes convaincues des bienfaits de la pratique régulière d’activité physique, qui souhaitent montrer pourquoi cette pratique est une fête, pourquoi prendre soin de soi est important, et passer de bons moments avec leurs proches, en courant, marchant, nageant… pour une bonne cause ! 






Yannick Vandewalle, « captain » et initiateur de l’équipe (et Responsable inter-région Nord), et Floriane Ramé, « captain adjointe » (et Responsable Mécénat et Partenariats), nous parlent de leur vision de l’Équipe Siel Bleu...



1.       D’où est venue l’idée ? 

Yannick : Elle nous trottait dans la tête déjà depuis un certain temps… L’idée de porter les couleurs de Siel Bleu, tout en soutenant une cause…
Floriane : C’est parti du constat que les salariés sielbleusiens travaillent de manière très isolée (ndlr : se déplacent sur les lieux d’intervention) et auraient besoin de plus d’échanges avec leurs collègues. Par ailleurs les partenaires et bénéficiaires de Siel Bleu ne connaissent souvent qu’un axe parmi des milliers et n’ont pas conscience du message de société que nous portons.
Yannick : Et l’élément déclencheur a vraiment été le Relais pour la Vie à Lille en juin 2015 : une course contre le cancer organisée chaque année à Lille et à laquelle nous avons participé avec des collègues, parents et amis. 



2.       Quelle a été l’évolution de l’Equipe Siel Bleu ?

Yannick : Une évolution dans le bon sens ! 213 personnes ont aujourd’hui signé l’adhésion morale à l’Équipe Siel Bleu.
Floriane : Nous avons lancé des pilotes dans le nord, notamment avec le Relais pour la Vie en juin 2015. Nous avons essayé de mobiliser des partenaires, des bénéficiaires, des salariés et leur famille, mais aussi de structurer l’Équipe Siel Bleu dans toute la France. Nous multiplions les événements et nous avons lancé un challenge des 100 000 kilomètres pour nous faire connaître.
Yannick : Il s’agit de partager le message, pas forcément de courir. Nous encourageons la pratique de course, de marche, de vélo… Nous valorisons le bien-être, le temps passé en famille… 



3.       Quelles sont les valeurs de l’Equipe Siel Bleu ? 

Yannick : Les mêmes que celles du Groupe Associatif ! Il s’agit d’un engagement personnel à faire quelque-chose pour soi-même, mais aussi pour les autres, de partager, de sourire. Faire partie de l’Équipe Siel Bleu, c’est porter le message du Groupe Associatif : l’activité physique pour la santé de tous, se rassembler autour d’une cause. Notre but est aussi d’attirer l’attention des gens, de susciter l’intérêt, notamment avec les belles couleurs de notre t-shirt !
Floriane : Solidarité, convivialité, bonheur, partage et côté militant comme l’a dit Yannick… La cohésion, le soin de soi et le soin des autres, la bienveillance, l’ouverture et d’adaptation, le fait de vivre et de construire des choses ensemble ! 



4.       Comment se déroule la vie de l’Equipe en parallèle du Groupe Associatif ? 

Yannick : Harmonieusement ! L’idée est en fait la même : faire un don, c’est aussi donner de son temps, même pour encourager les coureurs ! Nous souhaitons également demander à des partenaires de contribuer au financement des courses… et des causes !
Floriane : Les deux sont complémentaires, avec le principe du volontariat, du bénévolat et de l’implication. L’association du Groupe Associatif et de l’Équipe est naturelle car elle s’est construite sur quelque-chose que l’on partage tous. L’idée est également de créer d’autres liens que ceux du monde du travail. 



5.       Comment peut-on vous rejoindre ? 

Floriane : En envoyant un mail à captain@sielbleu.org : pour s’impliquer, être adhérent, envoyer ses kilomètres ou des propositions de courses !
Yannick : Tout le monde peut participer : en encourageant, en marchant, en courant… en roulant ! L’adhésion et la participation sont simples et accessibles. *



6.       Auriez-vous des exemples de courses ? 

Yannick : Nous participons à des courses contre le cancer partout en France. L’année dernière, nous étions 10, venant de Vendée, d’Ile-de-France et du Nord, à participer à la Wings for Life World Run de Rouen en faveur de la recherche pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de lésion de la moelle épinière. Dans le Calvados, nous avons participé à des courses pour le Téléthon. Deux membres de l’Équipe ont défié la Diagonale des Fous à la Réunion… Nous sommes partout !
Floriane : Nous participons également à beaucoup de courses locales, et notamment en Alsace.



7.       3 mots pour définir l’Equipe Siel Bleu ?

Yannick : Message – sourire – ensemble
Floriane : Solidarité – activité physique - convivialité


mardi 8 novembre 2016

Bienvenue à la Maison de la Vie !


Née d’une rencontre entre la Fondation d’Entreprise Michelin et le Groupe Associatif Siel Bleu, la Maison de la Vie est un programme dédié aux personnes ayant eu un cancer. Véritable « sas de décompression », elle propose des séjours de 5 jours et un accompagnement dans la durée pour faciliter un retour plus serein dans la vie quotidienne et professionnelle. C’est Sébastien qui a mis en place le projet au sein du Groupe Associatif avant d’être rejoint par Estelle pour faire face au changement d’échelle en cours ! La mission d’Estelle consiste à prendre les premiers contacts téléphoniques avec les personnes et à contribuer à l’encadrement et à la logistique du séjour. Estelle a effectué son premier séjour au sein de la Maison de la Vie en octobre dernier. Elle nous raconte…


Si tu devais résumer ce premier séjour par trois ou quatre mots, quels seraient-ils ?




Découverte…

Depuis la lecture du dossier jusqu’à la fin du séjour, j’ai été bluffée.

Émotion…

Émotion tout d’abord par la prise de contact avec les participantes… Ce sont des personnes qui portent en elles un vécu chargé, une souffrance, un parcours de vie souvent bouleversant. Par empathie, d’abord j’ai beaucoup absorbé. Et au fil du séjour, une forte sensation de compassion, de soutien mutuel m’a complètement chamboulée. L’émotion de ces femmes trop belles par leur vécu était magique et nous a toutes et tous transportés.

Partage

Ce mot résume bien l’ensemble du séjour. Partage d’expériences, de vécu… de recettes ! De moments forts que je ne soupçonnais même pas !

 


Passion

Passion autour du projet… et aussi envie de continuer ! Il n’y a pas de point final mais que des ouvertures pour la suite. On part en se disant : « A quand le prochain séjour ? ».



Quelles ont été les « transformations » au cours du séjour ?



J’avais eu la chance de pouvoir connaître quatre des cinq participantes par téléphone. Avant le séjour, on ressentait beaucoup de retenue, comme une carapace de protection, une souffrance intérieure et on voyait des visages marqués. A la fin du séjour, toutes rayonnaient. Nous avons d’ailleurs réceptionné remerciements et retours positifs de toutes à l’issue du séjour, soit par mail, soit par SMS. 



Il a été très difficile de rompre le lien que nous avions tissé, mais la séparation du vendredi a eu lieu sans larme. Une nouvelle vie commençait ! Il s’agissait que chacun retourne chez soi en mettant en pratique tout ce que nous avions vu pour changer la vie ! L’une des participantes avait une aptitude pour la photo et souhaitait se mettre à l’écriture, une autre voulait faire du bénévolat, une troisième envisageait sa vie familiale autrement…En fin de compte, le mot clé de ce séjour aura été « déclic ».

Le mot « cancer » était-il présent tout le long du séjour ?

Pas forcément le mot, mais tout le vécu qui l’accompagne… L’accompagnement, l’entourage, le traitement… Le cancer n’est qu’un mot du récit, on parle plus de la vie autour.



Pourrais-tu nous décrire l’ambiance de ce séjour ?

Une ambiance folle ! La vitesse à laquelle tout le monde a « lâché prise » a été incroyable ! Il régnait même une sorte d’euphorie. L’alchimie du programme a très bien fonctionné et est allée crescendo jusqu’au vendredi. 



N’est-il pas difficile de donner des conseils lorsqu’on n’a pas soi-même vécu la maladie ? 


L’idée n’était pas de donner des leçons ! Chacun avait un rôle à jouer qui s’est défini au fil de la semaine. J’ai eu la chance de le vivre de l’intérieur et j’ai fait beaucoup de découvertes en moi-même. J’ai vraiment adoré ce rôle d’écoute et de présence bienveillante.  


Aujourd’hui, de quoi a besoin la Maison de la Vie pour se développer ? 

Nous avons besoin de partenaires qui rejoignent l’aventure ! Le projet est co-construit depuis son origine avec la Fondation d’Entreprise Michelin.  Et est depuis juin 2016 soutenu par les institutions de retraite complémentaire KLESIA dont l’Action Sociale prend en charge l’intégralité du coût du séjour pour les salariés de leurs entreprises adhérentes. C’est énorme d’être rejoint par des acteurs aussi importants !

Les séjours peuvent par ailleurs être directement  proposés par les entreprises à leurs salariés qui prennent alors en charge tout ou partie de leur coût, à l’instar du Groupe Michelin qui a financé les séjours  pour 10 de ses salariés en 2016.

Notre rêve est que toutes les personnes qui le souhaitent puissent bénéficier des séjours, quelles que soient leurs situations financière ou géographique. Pour ce faire, nous avons donc besoin de partenaires qui :

  • Proposent les séjours à leurs salariés et le prennent en charge
  • Contribuent financièrement à un fonds de solidarité pour les personnes qui sont dans le besoin
  • Nous mettent en relation avec des personnes qui pourraient être intéressées par le projet
  • Communiquent auprès de leurs patients qui sont déclarés en rémission pour qu'ils puissent bénéficier des séjours. 





Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons ouvrir cette voie thérapeutique complémentaire pour que demain, cela paraisse normal à tout le monde de passer par la Maison de la Vie à la fin de ses traitements !

vendredi 7 octobre 2016

Une journée sielbleusienne dans le Finistère



« Il n’y a qu’à Siel Bleu qu’on peut voir ça »… Une expression bien souvent entendue, qui porte tout son sens, et sied très bien à la journée du 30 septembre 2016 dans le Finistère.

La nuit avait été plutôt pluvieuse et le matin-même, la pluie battait encore les carreaux. Mais sur la route, au loin, une légère embellie… Un coin de Siel Bleu ?

Comment pourrait-il en être autrement ! Toute l’équipe du 29 est là, concentrée. Dernier briefing avant le départ. Les bénéficiaires ne sont pas encore là, mais ils arriveront vite. Il reste peu de temps. Un coup d’œil vers le ciel… Pas mal, l’horizon se dégage.

Sur la plage, le paysage est magnifique. A couper le souffle. Les roches, la mer, le sable doré… Les petites éclaircies qui ponctuent ce début de matinée y ajoutent une petite touche de clair-obscur plutôt sympathique.

Mais personne n’y prête attention. L’heure est à la concentration. On s’active. On prépare les ateliers. On place les plots, on délimite les zones. On descend jusqu'à la mer pour y chercher de l’eau.

Tout est prêt ? Vite, il faut remonter, les voitures de bénéficiaires commencent à arriver. Ça y est, tout le monde est paré, les bénéficiaires sont là, présentation de l’équipe et petit visite touristique dans le vent avec un guide.

Lorsque vient le tour des ateliers, le soleil décide de réapparaître, apportant un peu de douceur. On tombe les K-way et – O merveille, des t-shirts bleus partout… Une forêt de sourires !




Une ligne joyeuse d’environ 200 bénéficiaires descend vers la plage. Les équipes se forment. Des noms d’équipe, des « cris de guerre », des éclats de rire, mais une seule couleur… Du bleu partout !

Et ils sont si fiers de le porter ce sourire… Ils sont si heureux d’être là, avec leurs collègues du « cours de gym », mais aussi avec les autres !



La première épreuve pour nos aventuriers en herbe… ou plutôt en bleu : dessiner Siel Bleu dans le sable ! Et avec quelle application ! C’est à ce moment que le soleil brille le plus fort d’ailleurs.
On ne voit pas le temps passer et il est déjà midi et demie ! A l’annonce de l’arrêt de l’activité du matin, quelques « déjà ?» un peu désappointés se font entendre.

D'autres bénéficiaires se rajoutent au groupe pour le repas et… pour la séance de « gym géante ». Après le déjeuner, on se bouge ! Tous, vraiment tous les bénéficiaires se déplacent vers la salle. Certains marchaient avec une canne ce matin, non ?



Mais la séance commence, animée par l’équipe de choc des chargées de prévention. Échauffement certes, mais aussi jeux, chorégraphies… émotions. Sur la première ligne des gradins, trois personnes sont assises… et font les exercices tout de même !



Tout le monde, absolument toutes les personnes présentes sont gagnées par cet enthousiasme collectif,  cet esprit d’appartenance et cette fierté de se bouger, de ne jamais se laisser aller, de pouvoir faire tout ça, d’arborer… un si beau sourire !




Un grand bravo et un grand merci à 
Hélène, Laurence, Fanny, Mélanie et Mélanie, Mathilde, Mélo et Morgane

jeudi 25 août 2016

Tribune de Jean-Daniel Muller et Jean-Michel Ricard dans le Hors-série n°1 de Socialter

Parfois dévoyée, parfois adulée, la finance n’en demeure pas moins un outil important de développement des structures à vocation sociale. L’important est de l’utiliser comme un outil et non comme une finalité. Gardons toujours à l’esprit l’objectif qui nous anime : le Bien Commun de la société et de chacun de ses membres. Pour ce qui est du Groupe Associatif Siel Bleu, cet objectif est multiple : prévention santé, bien-être des personnes, amélioration de la qualité de vie et bien sûr accessibilité financière des activités. Toutes les actions, investissements et stratégies de développement de notre structure sont orientées vers cet objectif.

La finance est un des leviers de développement qui ne doit pas être unique, mais qui est certes fondamental. Le développement d’activités ne peut se faire sans innovation. Et pour innover, il faut des fonds. Le Groupe Associatif Siel Bleu consacre 10% de son budget à la R&D, mais sans l’aide d’organismes humains tels que France Active, nous n’en serions pas où nous en sommes aujourd’hui. Ces fonds permettent à de nouveaux programmes de voir le jour, mais aussi et surtout de toucher toujours plus de personnes.

L’innovation doit d’ailleurs se faire également en matière financière. La finance doit être créative, ne pas chercher absolument à rentrer dans des cases. Tester. Peut-être se tromper, peut-être réussir, mais avancer. Actuellement, les médias évoquent beaucoup les Contrats à Impact Social (CIS). Le concept est simple : un financeur investit de l’argent dans un projet associatif, si le projet ne fonctionne pas, il perd son argent, mais si le projet fonctionne, l’Etat lui reverse la somme investie ainsi qu’un pourcentage raisonnable, en fonction de la réussite et des économies engendrées par le programme. Ce nouveau moyen doit être testé avant d’être critiqué. Il en existe d’autres. Celui-ci est complémentaire au mécénat traditionnel et ne le remplacera pas. Les structures de l’Economie Sociale et Solidaire ont pour défi de se renouveler perpétuellement en terme de modèles économiques de financement.  

Certaines études le montrent, le jeu en vaut la chandelle. Un exemple : l’étude d’impact social McKinsey, effectuée en juin 2011. Cette étude s’est intéressée à un public cible concerné par deux pathologies : les fractures et le diabète de type II. Les résultats sont plutôt incroyables : d’après l’étude, en généralisant les activités de prévention du Groupe Associatif Siel Bleu, on obtiendrait, pour la société dans son ensemble, une économie de 59 milliards d’euros sur 8 ans. Les pouvoirs publics peuvent donc largement tirer leur épingle de ce jeu.

La finance doit être responsable, être régie par une éthique et par des valeurs. Pour ne parler que de la santé, il s’agit d’un droit et non pas d’un luxe. Tous doivent y avoir accès. C’est également la finance responsable qui rend possible l’accessibilité financière.


C’est pourquoi les structures de l’Economie Sociale et Solidaire ont besoin de partenariats solides, de partenaires qui s’engagent. Cet engagement est bien plus que pécuniaire. Il s’agit d’un engagement humain, et d’un engagement en termes de valeurs. Derrière ces partenaires, il y a de belles personnes qui rentrent dans l’aventure ! Une aventure qui, dans la plupart des cas, apporte au Bien Commun, diminue les dépenses publiques et crée de l’emploi.